Parmi les problématiques récurrentes qui reviennent lors de la création ou de la vie sociale de l’entreprise, le financement représente un défi de taille pour la survie et la pérennité des organisations. La disponibilité de ressources complémentaires aux fonds propres de l’entreprise est souvent nécessaire, notamment en faisant appel à des crédits professionnels.
Figurant parmi les méthodes de financement externe qui permettent à l’entreprise de démarrer son activité ou encore réaliser des investissements nécessaires à son développement, le crédit professionnels est désormais devenu une nécessité pour toutes les organisations. Voici tout ce que vous devez savoir sur les crédits pros.
En bref :
📝 Point clé | 💡 Détails essentiels |
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Définition du crédit professionnel | Prêt bancaire pour financer les projets d’une entreprise (de toutes tailles), accessible via des organismes prêteurs, principalement les banques. |
Conditions d’octroi | La banque évalue les garanties (nantissement, caution solidaire) et le risque associé au projet avant d’accorder un crédit. |
Caractéristiques du prêt | Montant en fonction du projet, durée d’amortissement (3-7 ans), et taux d’intérêt ajusté au niveau de risque. |
Obligations de l’emprunteur | Contrat clair incluant taux d’intérêt, Taux Effectif Global (TEG), échéancier et frais annexes. |
Types de financements | – Matériel : Crédit-bail pour équipements (véhicules, machines). – Immobilier : Prêt pour l’achat ou rénovation de locaux professionnels. |
Apport initial | Un apport personnel augmente la crédibilité du dossier et facilite la négociation des conditions de prêt. |
Sommaire :
Qu’est-ce qu’un crédit professionnel ?
Comme vous l’aurez sans doute compris, le crédit professionnel, aussi appelé prêt professionnel, est un crédit bancaire qui est principalement accordé aux entreprises (personnes morales), ou encore, aux personnes physiques dans le cadre d’une activité professionnelle. Pour en profiter, l’entreprise doit passer par un organisme emprunteur, essentiellement la banque, pour collecter les fonds nécessaires à la réalisation de son projet.
En cas d’importants besoins de fonds, il est possible de demander plusieurs crédits professionnels au profit d’une seule entreprise, chaque associé peut apporter une part de financement à l’entreprise. Cependant, il est impératif de savoir que pour octroyer des crédits professionnels, les banques ont tendance à demander des garanties de la part des demandeurs de prêt. Plus l’investissement est risqué, plus le banquier voudra de garanties.
Pour contracter un prêt professionnel, les banques ne prennent pas en considération la nature de l’activité de l’entreprise, qu’il s’agisse d’une entreprise à caractère commercial, libéral, artisanal ou agricole. De plus, la taille respective des entreprises n’importe pas du tout, puisque les prêts professionnels sont réservés à toutes les entreprises, de la TPE jusqu’aux grandes entreprises. Le crédit professionnel est donc une occasion pour toute entreprise d’accroître ses fonds propres dans le cas ou le financement interne n’est pas possible.
Les caractéristiques d’un prêt professionnel
Comme tous les autres types de prêts, il est possible de distinguer le prêt professionnel par un ensemble de caractéristiques qui lui sont propres. Pour commencer, un prêt professionnel est caractérisé par un montant nominal qui représente la totalité du montant contracté auprès de la banque. Bien évidemment, ce montant dépend de la taille de votre projet et de vos ambitions professionnelles, mais il convient de le mentionner clairement dans votre business plan.
Ensuite, le crédit professionnel sera remboursé sur une durée d’amortissement définie entre 3 et 7 ans selon la nature du prêt et l’organisme auprès duquel il est contracté. De plus, le taux d’intérêt est un élément indissociable des prêts en règle générale, mais davantage pour le prêt professionnel, car il sera d’autant plus important lorsque le projet est risqué. Les banquiers estiment le taux de risque du projet avant de proposer un taux d’intérêt au demandeur.
Enfin, le banquier fixe des modalités de remboursement bien précises pour chaque crédit professionnel contracté. Ces modalités font l’objet d’une négociation entre les deux parties pour trouver des solutions optimales pour chaque partenaire, vous pouvez ainsi négocier un différé de remboursement si vous en avez besoin avec votre banquier.
Le crédit professionnel : quelles sont les obligations de l’emprunteur ?
Afin de vous apporter toutes les informations nécessaires par rapport au prêt professionnel que vous êtes sur le point de contracter, l’organisme emprunteur doit vous fournir tous les documents informatifs dont vous devez disposer pour prendre une décision finale. En plus de l’échéancier de remboursement et de l’information de cautions, votre organisme prêteur doit vous informer des caractéristiques du prêt que nous venons de citer plus haut.
Sur le contrat de prêt professionnel doivent figurer clairement toutes les informations suivantes :
- Le taux de rémunération : celui-ci doit être écrit sur votre contrat et clairement visible, il doit notamment comprendre les frais accessoires que l’organisme emprunteur vous exige ;
- Le Taux Effectif Global : comme vous le savez sûrement, le TEG est généralement plus élevé que le taux d’intérêt stipulé dans le contrat, il faut s’y intéresser de près ;
- L’échéancier : il est souvent remis après la signature du contrat, celui-ci stipule le calendrier de remboursement avec des amortissements et des frais annexes visant à rémunérer la banque.
En somme, il s’agit de toutes les informations qui vous seront nécessaires pour connaître réellement ce que vous doit votre banque. N’hésitez pas à demander plus d’informations, notamment par rapport aux cautions et de leurs engagements en vigueur, en plus du montant réel en-cours qui représente la somme globale due à votre organisme emprunteur.
Quelles sont les garanties exigées pour un prêt professionnel ?
Comme nous l’avons expliqué plus haut, les banquiers n’apprécient pas particulièrement le risque, c’est pour cette raison qu’ils ont tendance à imposer certaines garanties aux porteurs de projets à risque qui demandent l’obtention d’un prêt professionnel. Il peut s’agir d’un actif appartenant au patrimoine personnel des associés, du dirigeant ou d’un patrimoine qui appartient à l’entreprise.
Le nantissement
C’est une solution assez avantageuse pour les entreprises, surtout celles qui rencontrent un certain succès sur le marché. Le nantissement consiste à affecter un seul ou un ensemble de biens incorporels, et ce, en garantie d’une obligation. Les dirigeants de l’entreprise peuvent parfaitement procéder à un nantissement de fonds de commerce ou de parts sociales pour faire face à un problème de trésorerie extraordinaire.
Notez que cette alternative est beaucoup plus avantageuse pour les entreprises souhaitant se développer et progresser dans le temps.
Les cautions solidaires
Pour financer une entreprise, il est très fréquent de voir des cautions solidaires imposées aux dirigeants durant la vie sociale de l’entreprise. Pour la banque, c’est un avantage de taille, car ils pourront tout de suite intervenir sur un seul associé pour récupérer leurs fonds en cas de défaut de remboursement, et ce, sans avoir à passer par l’entreprise. Ceci dit, il faut éviter ces cautions, puisque vous devrez subir seul le remboursement du prêt professionnel.
Sachez que vous pouvez vous rapprocher de certains organismes spécialisés afin de bénéficier d’une meilleure couverture pour le remboursement de votre emprunt. Certains organismes acceptent même d’assurer une partie des pertes.
Financement professionnel pour l’achat de matériel
L’acquisition de matériel représente souvent un investissement conséquent pour les entrepreneurs. Que ce soit pour un équipement informatique, des véhicules, ou des machines industrielles, le financement permet de soutenir cet achat en étalant les coûts dans le temps. Grâce à des options comme le crédit-bail ou les prêts spécifiques aux équipements, les entreprises peuvent préserver leur capital et optimiser leur trésorerie. Ces financements matériels peuvent être avantageux, car ils permettent aux entreprises de rester compétitives sans affecter leurs lignes de crédit.
Le financement immobilier professionnel
Le financement pour l’immobilier professionnel est indispensable pour les entreprises souhaitant acquérir ou rénover leurs locaux. Ce type de financement couvre l’achat de bureaux, d’entrepôts ou d’espaces commerciaux et inclut des prêts à taux fixes ou variables. Les établissements bancaires peuvent proposer des solutions adaptées, permettant ainsi de constituer un patrimoine immobilier sans trop impacter le flux de trésorerie de l’entreprise. Ce type de financement est souvent assorti de garanties immobilières, ce qui peut inclure l’hypothèque des biens achetés.
L’importance de l’apport initial dans le financement professionnel
Un apport initial solide est souvent un atout pour les entreprises cherchant un financement. Un apport personnel, ou en capital pour une société, permet non seulement de réduire le montant à emprunter, mais également d’augmenter la crédibilité de la demande. Ce dossier de financement devient ainsi plus attractif pour les banques, qui y voient une prise de risque partagée. L’apport joue également un rôle dans la négociation des taux d’intérêt et des conditions de prêt, facilitant un effet de levier financier pour maximiser les investissements de l’entreprise.
FAQ sur le financement professionnel
On retrouve le prêt bancaire, le crédit-bail pour le matériel, et les financements pour l’immobilier professionnel.
Un apport réduit le montant à emprunter et peut améliorer les conditions du prêt.
Les banques peuvent demander des cautions ou le nantissement d’actifs de l’entreprise.
Oui, certaines options de crédit-bail permettent de financer le matériel sans apport initial.
Les critères incluent la solvabilité, un apport initial, et parfois des garanties hypothécaires.
Saisissez l’opportunité de soutenir vos projets avec un financement professionnel adapté – la clé pour faire avancer votre entreprise !