Lorsque vous demandez un prêt bancaire pour votre entreprise, la banque évalue en détail le dossier soumis. Pour juger de la faisabilité et du risque associé, elle se penche sur divers ratios et indicateurs financiers. Ces critères sont déterminants pour l’acceptation ou le refus de votre demande de financement, ainsi que pour fixer les conditions du prêt.
Comprendre les paramètres évalués par les banques pour accorder un financement professionnel est essentiel pour anticiper leur examen.
Sommaire :
C’est quoi le crédit professionnel ?
Un crédit professionnel, ou prêt bancaire professionnel, est un financement accordé par une banque pour soutenir le démarrage ou le développement d’un projet d’entreprise. Il peut couvrir différents besoins, tels que :
- l’achat d’équipements,
- le renforcement de la trésorerie,
- ou l’investissement immobilier.
Les candidats à un prêt professionnel incluent diverses entités légales, comme les :
- TPE,
- PME,
- grandes entreprises,
- commerçants,
- agriculteurs,
- artisans,
- professions libérales,
- micro-entrepreneurs,
- associations,
- et franchises.
L’obtention d’un prêt professionnel dépend de la solidité et de la viabilité du projet présenté. La banque se concentre principalement sur la capacité de remboursement du demandeur. Avoir des fonds propres positifs, un chiffre d’affaires et une rentabilité démontrée est crucial pour être éligible à un tel prêt. Lire aussi : Investir en bourse : pourquoi utiliser zone bourse pour s’informer ?
Quand demander un prêt professionnel ?
Le besoin d’un prêt professionnel peut se manifester à différents moments de la vie d’une entreprise. Que ce soit à sa création pour financer les équipements nécessaires, ou lors de l’achat d’une entreprise existante. Il peut également servir à soutenir des investissements significatifs pour le développement de l’entreprise, l’expansion sur de nouveaux marchés, l’achat d’équipements ou de brevets.
Cela peut aussi s’agir d’acquisition de véhicules de société, ou l’achat de biens immobiliers. En outre, il peut combler des besoins de trésorerie, financer une augmentation de capital, acquérir des parts sociales, ou régler des dettes.
Analyse de la capacité d’autofinancement par les banques
La capacité d’autofinancement (CAF) est un indicateur crucial de la rentabilité et de la capacité d’une entreprise à générer des ressources à partir de ses activités et ses financements. Elle est essentielle pour évaluer la capacité de remboursement d’une entreprise, influençant ainsi sa capacité à obtenir des prêts.
Pour calculer la capacité d’emprunt, on peut utiliser la formule suivante : Endettement bancaire = Capacité d’autofinancement x Durée de remboursement. La CAF est obtenue en ajustant le résultat net avec les dotations aux amortissements et provisions, et en effectuant les soustractions nécessaires liées aux provisions, amortissements et plus-values de cession.
Processus d’évaluation du dossier par la banque
La banque évalue la qualité de votre dossier selon la durée du prêt :
- Bon pour une durée inférieure ou égale à 3 ans,
- Moyen entre 3 et 10 ans,
- Risqué au-delà de 10 ans.
Cette évaluation peut varier selon le type de projet. Pour les projets immobiliers, par exemple, les banques peuvent accorder des financements sur 15 à 20 ans sans difficulté majeure, mais elles demanderont généralement des garanties, comme une hypothèque sur le bien immobilier, pour se protéger contre le risque de non-paiement.
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Le taux d’endettement
L’analyse des fonds propres par les banques joue un rôle crucial dans l’évaluation de la solvabilité d’une entreprise. Ce processus dépasse la simple capacité de remboursement pour inclure des aspects tels que le taux d’endettement global, qui est minutieusement examiné par l’institution financière.
Qu’est-ce que le taux d’endettement ?
Ce ratio mesure la proportion de l’endettement de votre entreprise par rapport à ses fonds propres. Il offre plusieurs avantages pour une banque, notamment :
- Évaluation de l’engagement personnel : un montant significatif de fonds propres traduit une confiance forte dans la réussite de l’entreprise.
- Capacité de remboursement : les fonds propres agissent comme une garantie pour les créanciers, et, en cas de non-réussite du projet, servent de recours pour les banques.
Calcul du taux d’endettement
Pour évaluer le taux d’endettement d’une entreprise, on divise ses dettes financières par ses capitaux propres. Il est important de noter que ces dettes incluent non seulement les emprunts bancaires, mais aussi d’autres obligations financières telles que les comptes courants d’associés non-bloqués.
Seuil idéal du taux d’endettement
- Dossiers solides : Un taux d’endettement inférieur à 30 %.
- Dossiers de qualité moyenne : Un taux se situant entre 30 et 75 %.
- Dossiers à risque élevé : Un taux d’endettement supérieur à 75 %.
L’importance de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)
Bien que le ratio de couverture des intérêts soit souvent le dernier critère évalué par les banques, il demeure un indicateur important. Ce ratio est calculé comme suit : Excédent Brut d’Exploitation / Intérêts financiers. La classification de votre dossier dépend du résultat de ce calcul :
- Bon : Un ratio supérieur à 8.
- Moyen : Un ratio entre 2 et 8.
- Risqué : Un ratio inférieur à 2.
Conseils pour maximiser vos chances d’obtenir un financement
Pour augmenter les chances d’approbation de votre prêt professionnel, il faut :
- Préparer un business plan solide et cohérent,
- Fournir des prévisions financières réalistes et équilibrées,
- Présenter le dossier de manière claire et professionnelle.
En résumé, si le ratio de couverture des intérêts est un élément important, il n’est qu’une partie de l’évaluation globale de votre demande de financement. Une approche globale, comprenant un business plan bien conçu et des prévisions financières solides, est cruciale pour convaincre les banques de soutenir votre projet d’entreprise.Ceci pourrait vous intéresser : Investir dans une start up avec Anaxago : comment ça marche ?